La Tablette n°90

ÉDITO

La foi, sujet intime, personnel, que l’on aborde souvent dans des thèmes religieux mais que dire de la foi en soi, dans ses actions, ses choix, la volonté de se réaliser pleinement ?

S’il est bien un questionnement nécessaire, indispensable tout au long de la vie, c’est le « pourquoi ». Pourquoi agit-on de telle ou telle manière ? Quel est le but, la motivation ? Avons-nous eu raison de faire tel ou tel choix ? Quel en est l’intérêt et rejoint-il celui de la communauté ?

La gestion d’une association, pour entretenir son dynamisme, pour coller à la réalité de ses besoins et de ses devoirs, nous incite à faire souvent cette introspection ; garder le sens de l’humain est très important, vital même quand on se veut motivé par l’altruisme mais aussi difficile à concilier quand on est « accaparé » par le soucis de l’équilibre des comptes et de la recherche prégnante des moyens financiers.

Dans notre société où tout est cadré, répertorié, inventorié, classifié, en fonction du besoin non pas humain mais financier, il n’est pas aisé de faire coexister ces 2 notions, la survie matérielle et l’aspiration spirituelle. Si fixer des priorités à nos prestations peut ne pas être très compliqué, il n’en n’est pas de même dans les relations humaines quand on est confronté à la détresse morale et le sentiment d’abandon….

Alors serait-il humain de faire payer cette aide en la tarifant (comme certains nous y incitent) ?

Un psychologue le fait, un ergothérapeute le fait, une assistante sociale le fait, mais une association…. ?

Face aux questionnements, aux services qui nous sont demandés, nous agissons sans compter notre temps et de façon efficace pour que le consultant trouve une solution à ses problèmes. 1 heure, 2 heures ou davantage, nous ne comptabilisons pas les heures consacré au suivi des dossiers ainsi, chacun considère que cette attitude est la norme, personne n’envisage que cela a un coût, difficilement quantifiable certes,  mais un COÛT RÉEL.

Oui, la tâche est ardue, cependant nous avons l’immense orgueil, (ou serait-ce de la vanité?) de croire que nous avons notre utilité.

Dans notre micro société, je parle de notre association et plus particulièrement de tous ceux auxquels elle apporte son soutien, peu ont conscience des difficultés dans lesquelles nous nous débattons afin que la qualité des services qu’ils demandent soit à la hauteur de leurs attentes.

Il est bien évident que l’adhésion de 55 euros annuels ne comble pas les besoins de l’association et qu’il faut trouver ailleurs les ressources nécessaires. Il n’est pas facile d’avouer quand par habitude, humilité, éducation aussi, que l’on doit tendre la main et pourtant, c’est ce que je fais par le présent billet. Aidez l’association, ELLE vous aide, ne demande qu’à vous aider, donnez-lui l’opportunité de continuer. Tout ce que vous donnerez sera utilisé pour le bien de tous et de chacun.

Une note bien pessimiste pour cette fin d’année ? Pas vraiment, il ne s’agit pas de catastrophisme mais de réalisme.

Que cela ne vous empêche pas de passer de bonnes fêtes de fin d’année, en filigrane, gardez à l’esprit que nous nous retrouverons début 2018 et que la trêve n’aura duré que le temps des fêtes.

Béatrix Alessandrini

 

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